Pourquoi devrions-nous parler de localisation et non plus de traduction ?
#28 Interview de Mia Alietti, consultante en localisation et fondatrice de NOX Translations
Bien le bonjour !
Une nouvelle interview est dans les bacs. Mais avant d’y plonger, j’ai une petite chose à vous annoncer…
En lançant le centre de ressources en Content design, mon objectif était de répondre à la question “Comment se former à l’UX writing ?” (parmi tant d’autres que je reçois régulièrement). Mais ce n’est qu’une partie de la réponse. Alors, je me suis creusée rapidement la tête, et j’ai finalement franchi le pas pour vous proposer une offre que je n’osais pas proposer jusqu’à présent (le syndrome de l’imposteur, toussa toussa, vous connaissez…).
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Au sommaire :
Ne traduisez pas simplement votre contenu, localisez-le - Interview de Mia Alietti, consultante en localisation
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Ne traduisez pas simplement votre contenu, localisez-le !
Interview de Mia Alietti, consultante en localisation
J’ai découvert la localisation début 2021. Auparavant, je ne savais pas du tout ce que ce terme pouvait signifier. Pour moi, il s’agissait de situer des choses, géographiquement parlant. Ensuite, j’ai découvert un autre sens, défini dans le Larousse. J’ai voulu en savoir plus, j’ai donc sollicité Mike Winnington en mars 2021, pour un épisode introductif sur le sujet de la localisation.
Aujourd’hui, je souhaite approfondir le sujet, avec Mia Alietti, consultante en localisation et fondatrice de NOX Translations.
Ce que j’observe régulièrement dans les projets sur lesquels je travaille, c’est que les boîtes qui développent un produit tech sous-estiment ce métier, alors qu’elles ont besoin de s'internationaliser. Elles s’implantent à l'étranger et se focalisent sur la traduction, mais oublient d’adapter le produit à ces nouveaux marchés.
La localisation va au-delà de la traduction. C’est l’adaptation du produit à un pays, sa langue, sa culture, ses usages, etc.
Mia, peux-tu nous donner ta définition de la localisation ?
La localisation, c'est une adaptation d’un produit, d’un point de vue linguistique et culturel, afin de le commercialiser dans un nouveau marché. Le point de vue linguistique, c’est bien sûr le côté « traduction » ; le point de vue culturel, c’est pour l’adaptation.
Dans certains cas, il n’y a pourtant pas de traduction. Par exemple, lorsque l’on veut adapter un produit du marché français au marché belge. On reste dans la langue française, mais c’est le pays qui change. Il est nécessaire d’adapter le produit. C’est la grosse différence entre la traduction et la localisation.
Quels types de produits et quelles entreprises sont concernés par la localisation ?
Les produits web, sites Internet, plateformes en ligne, applications mobiles, jeux vidéo, mais aussi les contenus marketing (campagnes publicitaires), ou encore tous types de textes qui cherchent à influencer le lecteur·trice ou l’utilisateur·trice.
En ce qui concerne les entreprises, ce sont toutes celles qui cherchent à se développer à l’international.
Dans certains pays, il y a plusieurs langues, aussi. Par exemple, la Suisse ou la Belgique. Donc cela peut être au sein d’un même pays, où il y a des langues et des cultures différentes.
Exactement. C’est la raison pour laquelle on parle plutôt d’un « marché » et pas d’un pays. C’est important de discuter avec le client pour comprendre ce qu’il cherche à faire. S’il veut faire un produit en français, est-ce que le marché se limite à la France ou bien est-ce qu’il vise aussi la Belgique, la Suisse, le Luxembourg… ?
Pourquoi as-tu fait de la localisation ta spécialité ?
J’y suis arrivée un peu par hasard. J’ai fait des études en traduction et interprétation. Lors de mes premières missions en tant que traductrice indépendante, j’ai travaillé sur des produits destinés à la vente en ligne. Petit à petit, je suis passée sur des sites Internet, des applications et des jeux vidéo. À l’époque, on parlait plutôt d’adaptation d’un texte, que de localisation. Cette expression est assez récente. En 2015, j’ai compris que le marché français, au niveau de la localisation, n’existait pas vraiment. C’est à ce moment-là que j’ai trouvé mon opportunité et décidé de créer ma société.
J’ai aussi choisi la localisation comme spécialité parce que j’adore le côté créatif. On a la chance de retravailler vraiment le texte pour l’adapter non seulement au niveau de la langue, mais aussi de la culture. On a la chance d’échanger avec les équipes qui ont développé le produit, de poser nos questions et de donner nos conseils aussi. J’ai le sentiment de faire partie du processus de création.
Quels sont les enjeux de la localisation, pour une entreprise qui désire s’internationaliser ?
Je dirais que c’est de trouver l’équilibre entre le produit original et le public cible. Il y a des entreprises qui ne souhaitent pas tout changer, mais à la fin, le produit n’est pas vraiment adapté aux utilisateurs et utilisatrices.
Par exemple, dans les pays occidentaux, le blanc symbolise la pureté, l’élégance ou la paix. Mais en Chine, cette couleur représente la mort, le deuil ou encore la malchance. Dans ce cas-là, oui, il faut tout changer ! Ou bien trouver un compromis.
Il n’y a donc pas seulement les contenus, il y a aussi l’aspect graphique et visuel du produit qu’il faut adapter au nouveau marché.
Pourrais-tu nous donner des exemples de localisation ?
La traduction cherche à informer. La localisation cherche à influencer.
On fait de la traduction pour des contrats juridiques, des conditions générales de vente, la politique en matière de cookies d’un site, etc.
On parle de localisation quand on cherche à influencer le lecteur ou alors quand le produit d’origine pose des problèmes sur le nouveau marché. Par exemple, il y a quelques années, un film d’animation Disney est sorti. Dans la version originale, le personnage (et le titre du film aussi) s’appelait « Moana ». En Europe, on l’a adapté et on a changé le nom du personnage. On l’a appelé « Vaiana ». Déjà, parce que « Moana » était une marque déposée dans l’UE, mais aussi parce qu’en Italie, dans les années 80-90, une actrice porno s’appelait Moana. Donc on ne voulait certainement pas établir de lien entre le film tout public et l’industrie porno. C’est là où il faut vraiment faire un travail de recherche pour adapter le produit.
C’est hyper intéressant. Cela présuppose qu’une entreprise qui adopte ou change un nom de marque doit vérifier si cela a une signification particulière dans les marchés où elle peut potentiellement exercer son activité.
Tout à fait. Un autre exemple, issu de ma propre expérience : j'ai choisi de domicilier ma société chez I DOM YOU, à Paris. En France, on adore utiliser l'anglais en marketing, mais ce nom n’est pas vraiment idéal, car en anglais, « dom » peut tout de suite faire penser à la pratique de la domination (BDSM).
Autre exemple : il y a quelque temps, en localisant la mascotte d'un nouveau produit mobile américain pour le marché français, il a fallu changer le nom car elle s'appelait « Zizzi ». Tu vois probablement pourquoi…
C’est donc aussi le travail de l’équipe marketing, pas seulement de l’équipe de localisation. On travaille ensemble.
Comment travaillez-vous ensemble, justement ?
Cela dépend encore une fois de la taille de l’entreprise. À partir d’une certaine taille, il y a en principe une personne responsable des contenus, un content manager. Cette personne fait le lien avec les équipes marketing, de rédaction et de conception. Si le poste n’existe pas dans l’entreprise, c’est nous qui entrons en contact avec les trois équipes.
Quand on reçoit le texte, on fait de la recherche et si on détecte des problèmes, on pose nos questions et on propose des solutions.
Y a-t-il d’autres exemples de localisation que tu souhaites partager ?
Oui, par exemple aux États-Unis, dans la vente en ligne, on a le droit de mentionner la concurrence et comparer son produit par rapport à une autre marque. On peut dire : « Mon produit A est bien meilleur que le produit B ». En Europe, on risque une grosse amende pour cela. Donc, quand on reçoit des textes en provenance des États-Unis, il faut tout adapter. Et ça, le client n’en est pas toujours conscient.
Autre exemple avec la dernière campagne publicitaire de Célio. Cette marque a pour habitude de mettre une petite phrase en anglais sur ses pubs. Pour le marché français, on a l’obligation de le traduire. Le texte original était « Be normal ». Au lieu de le traduire en « Soyez normal », on a choisi « Fièrement normal », précisé en bas de l’affiche publicitaire. On a gardé l’intention, mais sans utiliser l’impératif, sans donner d’ordre. C’est cela la traduction marketing.
Est-ce que tes prospects et clients comprennent l’importance de localiser un produit, davantage que de le traduire ?
Oui et non. Si c’est quelqu’un qui me contacte le premier, parce qu’il me connaît déjà ou m’a trouvée sur LinkedIn, là oui. La personne a déjà une connaissance de la localisation, donc c’est plus facile d’expliquer et de se mettre d’accord.
Mais si c’est moi qui lance la conversation, c’est plus difficile. Ce qu’il faut faire, c’est expliquer la différence entre la traduction et la localisation et donner des exemples. J’explique aussi l’ensemble de mon processus de travail au client.
Déjà, la traduction n’est pas un métier très bien connu. On nous prend souvent pour des dictionnaires. Ce n'est pas facile, mais la clé, c'est d’expliquer, d’intégrer le client dans le processus de localisation de son produit.
Il y a de la pédagogie à faire.
À quel moment faire intervenir un traducteur ou une traductrice spécialisée en localisation ?
À partir du moment où l’on prend la décision de se développer à l’international. C’est le bon moment pour au moins commencer à chercher un ou une professionnelle en localisation. Cela ne veut pas dire qu’on va commencer le travail de localisation tout de suite, mais au moins échanger, poser des questions, s’intéresser aux enjeux de la localisation et petit à petit, mettre en place le processus de localisation.
Tu parles de processus… Concrètement, comment on fait pour bien localiser un produit ?
Premièrement, on prend le temps de trouver le professionnel ou la professionnelle de la localisation, parce que oui, cela prend du temps.
On prend aussi le temps d’analyser la culture d’origine et la culture d’arrivée, pour voir si le produit sera vraiment utile pour le public cible.
On intègre le traducteur ou la traductrice dans le processus de création du produit, parce que nous avons besoin d’échanger avec l’équipe de conception, l’équipe marketing et de rédaction. On a besoin de travailler ensemble. On n’est pas juste l’étape finale.
La dernière étape, c’est de tester le produit. Il y a parfois des problèmes de mise en page, qui ne viennent pas forcément de la localisation, mais de divers bugs. Si on ne fait pas attention à cela, l’expérience utilisateur est dégradée.
Si on prend par exemple Doctolib, la plateforme est aujourd’hui disponible sur les marchés français, allemand et italien, donc en trois langues différentes. Si Doctolib décide demain de se développer au Royaume-Uni, le problème, c’est que le système de santé publique au Royaume-Uni n’est pas le même qu’en France. Une plateforme pour prendre rendez-vous avec n’importe quel médecin, ça ne fonctionnera pas forcément très bien là-bas. Il faudrait soit ajouter une étape dans la prise de rendez-vous, soit se focaliser sur le marché privé. Cela fait partie de la localisation aussi.
Quand tu expliquais les étapes du processus de localisation, tu parlais d’étudier la culture du pays. Il y a une phase de recherche : c’est quelque chose que tu fais ? Ou alors c’est plutôt fait en interne ?
Cela fait partie du travail de traducteur. En tant que traducteur professionnel, on a fait des études en traduction, mais pas que. On étudie la culture d’origine et la culture d’arrivée. Dans mon cas, j’ai fait des études en espagnol, en anglais, en français et en allemand. J’ai aussi étudié toutes ces cultures, dans tous les pays concernés. On ne peut pas traduire sans comprendre la culture, c’est aussi pour cela qu’il faut bien vérifier comment le produit réussit dans le marché d’origine et s’il y a du potentiel pour qu’il soit adopté par le nouveau marché.
Tu as besoin de quoi exactement, pour bien localiser un produit ?
Un briefing, avec la langue d’origine du produit et la langue d’arrivée. Souvent, on me contacte en me demandant un service de traduction mais sans préciser de quelle langue vers quelle langue. C’est la première chose à me communiquer ! (rires)
J’ai besoin de connaître le public cible, car cela peut changer le type de discours utilisé.
Il faut aussi que soit expliqué le but de la traduction/localisation. Cela sert à quoi ? Vendre un produit ? Proposer ses services ? Informer ?
J’ai besoin de contexte. Je demande toujours les accès à l’application, par exemple. C’est difficile de traduire un texte si je ne sais pas dans quel contexte il se situe, ou s’il s’agit d’un titre, d’un paragraphe, d’un bouton… Si je ne peux pas avoir l’accès, je demande au minimum des copies d’écrans.
Nous avons aussi besoin de savoir s’il y a des caractères interdits, par exemple. Si on utilise des caractères qui ne sont pas supportés par le système, cela crée des bugs.
On doit également savoir s'il y a des limites de caractères. En règle générale l’anglais est une langue très économique par rapport au français, à l'italien ou à l’espagnol.
Est-ce qu’il y a des mots-clés ? Des guides de style ? Des glossaires ? S’il n’y a pas ce genre de documents, on peut tout à fait les créer.
Enfin, cela peut être utile de savoir sur quel type de fichier on doit travailler (quelle extension). Si c’est du Word, il n’y a pas de problème, mais si c’est du json, c’est plus compliqué, car il faut isoler le code pour ne pas y toucher et n’intervenir que sur le texte. Il me faut alors un logiciel particulier.
Comment fait-on pour sensibiliser les entreprises qui souhaitent commercialiser un produit dans un autre pays ? Quels arguments utilises-tu ?
Tout d’abord, on commence par faire la différence entre la traduction et la localisation, en donnant des exemples.
Ensuite, je dis que la localisation permet de créer un lien entre une marque ou une société, et l’utilisateur·trice. Selon moi, c’est en informant l’utilisateur ou l’utilisatrice qu’on lui donne la possibilité ou le choix d’acquérir le produit. Personne n’achète un produit qu’il ne comprend pas. La localisation permet d’augmenter les ventes en ligne. Et elle permet aussi d’éviter les faux pas.
Ce qui est important également, c'est de respecter la loi. Il y a quelque temps, aux Pays-Bas, la plateforme TikTok n’avait pas traduit sa politique de confidentialité. Elle était uniquement disponible en anglais. L’entreprise a été sanctionnée d’une amende, car on considère que l’utilisateur·trice n’est pas capable de donner son accord s’il ne peut pas comprendre le texte. En Europe, la loi est assez stricte par rapport à cela.
Les clients commencent à comprendre qu’il faut travailler avec un·e professionnel·le et pas seulement quelqu’un qui parle la langue.
Pour toi, une interface web ou mobile, ou encore un produit, qui serait traduit sans être adapté à la culture et aux usages d’un pays, qu’est-ce que c’est ?
C’est un échec au niveau de l’expérience utilisateur. En effet, la localisation fait partie de l’expérience utilisateur. On adapte un produit pour le public, tout simplement.
Et par conséquent, c’est un échec au niveau des ventes.
Surtout, ne vous limitez pas à un traducteur en ligne automatique, type Google Translate. La machine ne prend pas en compte le contexte. C’est une énorme base de données qui fonctionne sur le principe de la coïncidence. Si un mot a été traduit 10 000 fois d’une certaine façon et 2 000 fois d’une autre façon, c’est la première option qui va l’emporter. Mais ce ne sera pas forcément l’option la plus adaptée au contexte ou au produit.
Un exemple très simple : sur un site Internet, il a une section que l’on appelle « Accueil », en anglais, c'est la page « Home », mais on ne va pas la traduire par « Maison ».
Les ressources incontournables de Mia
Le marché de la localisation n’est pas très développé en France, malheureusement. La plupart des ressources sont donc en anglais.
L’excellent site Nimdzi, une mine d’or d’informations autour de la localisation
La communauté française Women in localization (ouvert à toutes et à tous). La communauté est présente sur LinkedIn et possède un canal sur Slack. Elle organise régulièrement des webinaires sur la localisation, le langage inclusif, etc.
Et sans oublier une toute nouvelle ressource, produite par Mia : « Astuces L10N », la première mini newsletter en français entièrement dédiée à la localisation. La première édition sera publiée à la rentrée de septembre !
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